Bonjour, identifiez vous!Un petit voyage lexical semble nécessaire pour saisir ces concepts. « Criminologie » et « Sciences criminelles » sont synonymes, des termes substituables. On peut donc utiliser l’un ou l’autre pour parler de la même branche enseignée dans les universités. Crime vient du latin populaire crimen et désigne « faute », « souillure », ou « accusation ». Du grec, logos signifie discours, science.
A travers ce bain étymologique, très vite, une définition terre-à-terre nous vient à l’esprit. « Les sciences criminelles étudient le crime », pense-t-on. Eh oui ! cela est bien la cible de la criminologie. Elle « a, d’abord, pour vocation de le constater et de chercher à le connaître quantitativement et qualitativement ; puis la criminologie tente de l’expliquer et d’en comprendre les mécanismes », lisons-nous dans l’article intitulé Introduction aux sciences criminelles mise en ligne par les éditions ellipses.
Par science, il faut surtout entendre, rigueur, méthode, compréhension et interprétation des phénomènes criminels.
Le criminologue, ou le spécialiste en sciences criminelles, cherche à appréhender le crime dans toute sa complexité. Sa mission, c’est de démêler les faits criminels, quels qu’ils soient. En plus d’étudier les comportements criminels, il s’intéresse également à la réaction sociale que suscite ces comportements déviants.
En fonction des circonstances, le criminologue interroge le phénomène criminel avec des méthodes du droit combinées à celles d’autres disciplines. Les sciences criminelles sont alors une discipline dont les racines plongent dans des sols bien différents, comme l’énonce Vanessa Viqueira. « La criminologie constitue une science interdisciplinaire. C’est-à-dire qu’elle est le résultat de la confluence de connaissances et de méthodologies provenant d’autres disciplines. Ces disciplines sont le droit, la sociologie, la psychologie, la psychiatrie, l’anthropologie et la médecine légale, entre autres », fait remarquer l’universitaire
Pourquoi les sciences criminelles ?
Première raison d’être des sciences criminelles, après avoir compris les raisons profondes des crimes, les traiter dans le but de les réduire, et l’idéal de les supprimer. Contribuer à la réalisation d’une société où il y aurait moins de crimes. L’objectif est donc de parvenir « à un contrôle, et à une réduction des phénomènes criminels, ainsi qu’à la réinsertion des condamnés », informe Vanessa Viqueira.
Quand sont nées les sciences criminelles ?
Il est vrai que la question du crime est centrale dans les sciences juridiques. Mais, la paternité de cette discipline ne saurait être attribuée au droit pénal. L’émergence de l’homme criminel a contribué de façon déterminante à l’élaboration d’un savoir scientifique exclusivement consacré au crime.
Ainsi, maints chercheurs s’accordent à penser que les origines de la criminologie se trouvent en Italie. Au XIXème siècle.
D’après Martine Kaluszynski, Cesare Lombroso, professeur de médecine légale est le père de l’anthropologie criminelle. Il est le premier à lancer la théorie de l’homme criminel. Il s’inspire du paléontologue anglais, Darwin, pour montrer que les criminels sont restés à l’état primitif. Ils sont restés sauvages. Sauvages dans l’esprit et dans le physique.
Est-il possible de se spécialiser en sciences criminelles au Mali ?
Cela est fort faisable. L’université ISPRIC est l’une des rares dans la sous-région à offrir un master en criminologie.
Les débouchés de cette filière sont multiples. Ses spécialistes peuvent travailler dans les services scientifiques de la police. Ils peuvent intervenir dans tous les domaines de l’administration publique ou privée en charge des questions sécuritaires.
La formation pluridisciplinaire en sciences criminelles ouvre à un horizon professionnel éclatant. Diplômé en criminologie, plusieurs autres opportunités s’offrent à vous. Grâce à votre bonne connaissance du droit pénal, vous pourrez devenir magistrat ou avocat.
Inscrivez-vous à ISPRIC, le chemin idéal pour devenir spécialiste en sciences criminelles.