Quand les tuteurs bercent tendrement les étudiants de conseils…
C’est dans une ambiance familiale à ISPRIC que le tutorat a démarré Mardi 14 février 2023.
Dans la salle, Boubacar SAKHO fait face aux étudiants dont il est le tuteur. Aujourd’hui, lui comme tant d’autres de ses collègues, échange avec les jeunes. L’objectif visé consistant à faire le suivi personnalisé des ispriciens, SAKHO met en place une stratégie bien particulière. Il crée un cadre relaxe où les jeunes s’adresseront à lui comme un père. Selon les situations ou les confidences, il jouera même le rôle d’un ami ou celui d’une mère. Pour dire combien la mission d’un tuteur est protéiforme.
« Ma fille, tu sais c’est quoi le rôle d’un tuteur », interroge-t-il une étudiante qui dit non avec un signe de la tête.
« Je serai avec vous. Nous allons échanger. Quels que soient vos défis, On en parle. Je suis là pour vous conseiller», explique SAKHO.
Directeur Général de l’Agence de Gestion du Fonds d’Accès Universel (AGEFAU), Boubacar SAKHO a partagé quelques épisodes de son parcours avec les jeunes. S’il se réfugie dans le passé, c’est parfois pour y déterrer des souvenirs émouvants. « J’ai été très jeune à Dakar pour étudier. J’ai souffert d’être éloigné de mes parents. Les jours de Tabaski, nous restions à l’internat. Pendant que les autres fêtaient chez eux », se remémore-t-il.
Ingénieur de Télécommunication, bien des gens considèrent SAKHO comme un surdoué, un excellent. Mais modeste qu’il est, il se décrit lui-même comme « un homme courageux. » « Soyez courageux, travaillez. Surtout quand c’est compliqué. Plus le travail est compliqué, plus il devient une opportunité d’apprendre. J’ai toujours aimé travailler », conseille-t-il.
Il a exhorté nos jeunes à ne fixer que leurs objectifs, à résister aux médisances. Et à croire en eux-mêmes. La réussite étant au bout de l’effort, le seul mot qui vaille à ses yeux est la persévérance. « J’ai passé la nuit à étudier. J’aimer les livres. Certains se moquent de ma passion pour les livres. Ne prêtez pas ces voix qui essaient de vous décourager. C’étaient les mêmes moqueries quand je me suis inscrit dans un centre de langue pour apprendre l’anglais. C’est d’ailleurs grâce à l’anglais que je serai sélectionné pour une formation au Japon », professe SAKHO.
Un tuteur généreux en conseils. Mais aussi un père plein d’espoir pour ses fils qui l’écoutent avec beaucoup de révérence. Il les regarde et voit par-delà le présent un bel avenir qui se dessine à l’horizon. Mais, ce futur promoteur se conquête par le labeur. Comme il aime à le dire. « Vivez dignement, vivement sainement. Eloignez-vous de la facilité. Je sais qu’un jour parmi vous il y aura des présidents, des ministres. Et ce jour vous vous souviendrez de moi », prophétise-t-il, avant d’ajouter qu’il sera disponible sur les réseaux sociaux. « Responsable » apostrophe-t-il un jeune homme. « Prenez tous mon contact. Nous allons créer un groupe WhatsApp où nous pourrons échanger sur des sujets intéressants », informe-t-il.
Aissatou SOW, Etudiante en Licence 1 Communication, a bien aimé cette séance introductive. « J’ai beaucoup aimé les conseils de SAKHO. Il s’adresse à nous comme un père. Ses conseils me motivent », fait-elle savoir.
Abdramane Toloba, le temps de classer stylos et cahiers dans un sac, nous fait entendre le même son de cloche.
Une séance édifiante. Un tuteur inspirant le culte du travail.