Le colloque sino-africain s’ouvre à Bamako
Le colloque sino-africain sur la démocratie populaire intégrale de la Chine a démarré le lundi 03 juillet.
Fruit de l’amitié scientifique entre la Chine et ISPRIC, ce rendez-vous majeur a réuni diverses sommités. Experts nationaux et internationaux, diplomates, universitaires, étudiants, représentants de la société civile et des partis politiques se retrouvent en grand nombre pour découvrir le caractère pluriel de la démocratie.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général de ISPRIC, magnifie les grandes victoires de la Chine, un pays admirable qui se distingue par son développement prodigieux. Malgré les défis de toute sorte qui ponctuèrent son histoire.
« Imaginez un pays avec un PIB de 59,72 milliards de PIB en 1960 ! En 2022, 18. 100,04 de PIB ! Je n’ose même pas calculer le pourcentage en termes de progression. Tenez-vous bien, merveille des merveilles, l’économie de ce pays représente aujourd’hui 16,5% de l’économie mondiale », déclare-t-il dans un tourbillon d’ovations.
Pour lui, en parlant du peuple chinois, trois qualificatifs titillent l’esprit : intrigant, impressionnant, fascinant, énumère-t-il.
« En effet, la Chine intrigue. Elle intrigue plus particulièrement nous les scientifiques qui sommes passionnés par l’art de comprendre les choses les plus complexes. Elle aiguise la curiosité du monde scientifique dont la mission est de rendre évident ce qui semble intrigant, voire faciliter la compréhension. La Chine impressionne. Parce qu’elle enseigne à tous les peuples du monde que l’on peut bien partir de zéro pour devenir héros. L’ascension de la nation chinoise au rang de superpuissance montre que les champs du possible sont ouverts à tous. Et que le rêve peut devenir réalité. La Chine fascine ; elle force l’admiration de par son développement prodigieux. », explique-t-il.
A ses yeux, un tel triomphe de la Chine contraint tous les peuples du monde, quels que soient les obstacles, à chercher et trouver la voie du développement. « Le parcours extraordinaire de la Chine, après avoir mis en berne le drapeau de l’impossibilité, ne laisse plus d’alibi à quelque nation que soit pour justifier son retard économique », ajoute-il.
La Chine, intrigante et mystérieuse. Surtout avec sa démographie extraordinaire qui déboulonne complètement certaines théories scientifiques, vaticinant la culbute pour les peuples ayant une grosse population. « Comment comprendre qu’avec ses 1,44 milliards ce pays soit parvenu à se mettre au deuxième rang mondial ? Contredire carrément les audacieuses théories de Malthus sur la divergence entre le progrès économique et la non maitrise de la population, la Chine l’a pourtant fait », fait remarquer Dr. GAKOU.
Il trouve, tout simplement, ce colloque passionnant. Une circonstance en or grâce à laquelle plusieurs solutions pourront être proposées aux nombreuses crises que traversent les démocraties africaines.
Relations amicales
En prenant la parole, l’ambassadeur de Chine au Mali, Son Excellence Chen ZHIHONG, salue ISPRIC pour la brillante organisation de ce colloque.
Il revient également sur les relations amicales entre son pays et le nôtre, avant de féliciter le gouvernement pour la victoire écrasante du oui (97%) lors du referendum qui vient d’avoir lieu. Ce large score du « oui » traduit, pour lui, la volonté du peuple malien d’embrasser le renouveau.
La démocratie populaire de la Chine est intégrale. Car, au début, au milieu et à la fin des décisions prises par les autorités, la priorité est accordée aux seuls intérêts du peuple, affirme-t-il.
Par ailleurs, Son Excellence Chen ZHIHONG informe que d’après un sondage effectué par l’université Harvard, environ 93% des Chinois se disent satisfaits des nombreuses réalisations du Parti Communiste Chinois ayant les rênes de l’Etat.
Pour lui seuls les pieds savent si les chaussures leur conviennent. Une citation qu’il lance comme une pique afin de faire taire certains Etats dénigrant par présomption la Chine pour la simple raison qu’elle pratique une démocratie conforme à ses propres réalités socio-culturelles.
Le ministre des Affaires Etrangères et de la coopération Internationale, Abdoulaye DIOP, se réjouit de l’organisation de ce colloque en félicitant ISPRIC et l’ambassade de Chine.
Il exprime toute la reconnaissance du gouvernement malien à l’endroit de la Chine. « Après plus de 60 ans de relations diplomatique et politique, Monsieur l’Ambassadeur, la confiance entre nos deux pays n’a cessé de se renforcer pour parvenir, aujourd’hui, à un appui sans faille de votre pays aux efforts du Gouvernement du Mali, dans de nombreux domaines de coopération, y compris le domaine de la paix et de la sécurité, dans un cadre multilatéral. Le Gouvernement est reconnaissant du soutien constant de la Chine lors de l’examen des dossiers du Mali par le Conseil de sécurité des Nations Unies », affirme-t-il.
Abdoulaye DIOP a rappelé que, récemment, le soutien de la Chine a permis au Mali de bénéficier d’un vote en faveur du retrait de la Minusma.
Abdoulaye DIOP, c’est aussi ce diplomate imbu de courtoisie à l’endroit des experts venus animer les panels de ce colloque. « Les organisateurs ont prévu un programme riche, avec des présentations spécifiques sur les expériences chinoise ; du Mali, par mon aîné le Ministre Abdoulaye SALL que je reconnais et salue ici, pétri d’une expérience et d’une expertise avérée en gouvernance nationale et locale ; de la Guinée, par ma sœur la Ministre Dr. Saran Daraba KABA, également ancienne Secrétaire générale de l’Union du Fleuve Mano ; et du Sénégal, pour ne citer que ceux-ci », loue-t-il.
Prenant la parole, Yacouba KEBE, le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, affirme sa joie de prendre part à cette cérémonie.
Après avoir félicité les organisateurs, il assure que son département jouera pleinement son rôle afin d’encourager des activités scientifiques de cette nature.
A ses yeux, la diplomatie scientifique de la Chine est très dynamique. Elle s’illustre à travers plusieurs réalisations. En témoignent, le campus universitaire de Kabala, L’institut Confucius, qui virent le jour avant ce colloque sino-africain