La Fondation ISPRIC vole au secours des malades
Donner du sang. Ce geste simple sauve des vies. « Ce matin nous avons collecté 68 poches de sang. En un coup, cela n’est pas fréquent », fait remarquer Dr. Eli Téssougué du Centre National de Transfusion Sanguine. Dans sa blouse blanche, l’agent de santé regarde les étudiants avec admiration. Il se dit touché par l’essaim des donneurs ispriciens.
Une lueur d’espoir pour beaucoup de malades qui pourront recouvrer la santé grâce à cette initiative de la Fondation ISPRIC de faire des dons de sang aux structures sanitaires. Et cela tombe à pic. Car, faut-il le rappeler, nous sommes à quelques semaines du mois de Ramadan. Et pendant cette période de jeûnes et de macérations, il est très difficile de faire don de sang. Quoi de plus judicieux que de choisir un tel moment afin de garnir nos hôpitaux en provisions de plasma.
Transfusion
Des chaises occupées par des donneurs s’échelonnent. Le regard se promène sur des bras tendus et inertes, vers des veines sondées par des seringues. Et la grosse artillerie médicale et technique est là pour transvaser du sang vers des poches qui s’emplissent. Au fur et à mesure que la transfusion sanguine évolue, des files d’attente se forment également pour la pesée.
TESSOUGUE et ses collègues infirmiers, ont pendant 3 heures d’horloge effectué le prélèvement sanguin de plusieurs étudiants qui se sont portés volontaires pour cette activité philanthropique. « Je suis ému de voir les jeunes dévoués à donner leur sang. Ils sont en train de poser des actes qu’ils ne connaissent, peut-être, pas la valeur », déclare l’agent de santé.
Le docteur informe que le traitement d’une série de maladies exige la transfusion du sang. « Les drépanocytaires depuis leur enfance. En plus de cela, nous avons les insuffisants rénaux. Les cancéreux également sont concernés. Car, à chaque chimiothérapie, il faut le sang. A cela s’ajoutent les accidentés, la chirurgie thoracique », détaille-t-il, en précisant que donner du sang constitue un acte de patriotisme. Par exemple, argumente-t-il, les militaires assurent la sécurité de l’Etat. Donc, donner du sang, revient à sécuriser le pays sur le plan sanitaire.
Oumou DIOMBELE, étudiante en Licence 1 Sciences Juridiques, est l’une de ces étudiants ayant fait don de leur plasma. Après au moins une quinzaine de minutes sous les seringues et les poches, elle se prépare à rejoindre maintenant les salles. « J’ai toujours voulu donner de mon sang. Cette initiative permet d’aider des malades », confie-t-elle.
On entend le même son de cloche chez Sokhna Maimouna BADIANE, étudiante en Licence 2 sciences juridiques. Elle magnifie cette journée hautement humaine et sociale de ISPRIC. « Je suis contente. Parce que je me dis qu’en donnant de mon sang, j’ai pu sauver une ou deux personnes », affirme-t-elle, sourire sur les lèvres.
Sentiment de satisfaction et de gratitude se mêlent en Ousmane COULIBALY, le Président de la Fondation ISPRIC. « Les étudiants ont vraiment compris le sens de ce don de sang. Ils savent que des gens en ont besoin. Nous sommes très contents. Nos camarades ont répondu à notre appel et nous avons pu donner beaucoup de poches », clame-t-il.
Dr. Téssougué et son équipe, après avoir félicité ISPRIC, ont souhaité que pareille initiative soit reprise très prochainement.