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Hard Week 2023 : Place au Procès fictif de la clinique juridique de ISPRIC

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Hard Week 2023 : Place au Procès fictif de la clinique juridique de ISPRIC

Un procès fictif a transformé la cour de ISPRIC en une gigantesque salle d’audience. Avocats de la partie civile, avocats de la défense se font face. Un juge austère, accompagné de deux conseillers. Le procureur. La greffière. Face à un public silencieux comme on pourrait le voir dans les cours de justice réelles.   L’accusé Tiéfarin DEMBELE est présenté à la barre sous escorte militaire. Il est poursuivi par le parquet de la république imaginaire de Fasoba pour trahison.  D’une voix haute, la greffière lit l’arrêt. Au nord, dans la région de Dougouba, c’est le chaos, informe-t-elle. En effet, la rébellion incarnée par le Mouvement pour le Salut de Dougouba (MSD) sévit au grand dam du gouvernement de Djamatigui. Vaines furent les tentatives de pacifier le pays déchiré. Lors des frappes coalisées conduites par le gouvernement de Djamatigui et ses partenaires, les positions du groupe sécessionniste ont été anéanties. Le commandant Tiéfarin, l’un des cerveaux du mouvement, a pu être arrêté et traduit devant la justice.   Plaidoirie et réquisition Après une vigoureuse plaidoirie de la défense, Tiéfarin a fini par être déclaré innocent à l’issue du procès. Pendant toute cette simulation de l’appareil judiciaire, nous avons admiré l’éloquence propre aux professionnels de la justice. Et aussi ri des piques lancées de part et d’autre. En plein procès, le procureur lâche par inadvertance « les lois de la république du Mali doivent être appliquées. » Très vite, l’avocate DIALLO monte au créneau. Narquoise, elle tourne en dérision le Procureur. Elle se moque de leur gouvernement illégitime, belliqueux et criminel. « C’est une incompétence flagrante. Qu’avons-nous à faire des lois étrangères comme celles du Mali. Nous sommes à Fasoba et nous n’avons que faire des lois d’un autre pays. C’est vraiment absurde », lance-t-elle. Après l’avoir écoutée, le juge passe la parole au Procureur de la république. Ce dernier jubile et se moque de la poésie juridique des avocats de la défense. Mais, il aura très vite sa réponse. « Poésie lyrique vaut mieux qu’incompétence juridique », retorque Me DIALLO, avocate de la défense. Pluie de rires.   Une fois le verdict rendu, le Procureur se montre déçu de la décision du juge d’acquitter Tiéfarin. Il projette de pourvoir en cassation. Encore une absurdité juridique, clame la défense. L’accusé fou de joie, lève les mains en l’air. Il dénoue une partie de son turban et crie : « Je suis libre. »  Ovations du public.